FLCL

Naota considérait sa vie comme banale. Son passe-temps était de discuter inlassablement avec la petite amie de son frère sur la rive d'un fleuve. Tous deux ont développés une relation ambiguë. Jusqu'au jour où une tornade débarque en scooter Vespa jaune. La furie au guidon se jette sur Naota, le renverse pour finalement l'assommer avec sa guitare. Alors qu'il aurait certainement dû en mourir, il s'en sort avec une énorme bosse, juste douloureuse. L'irruption de cette folle dans sa vie, nommée Haruko et engagée récemment par son père comme bonne à tout faire, marque la fin de la banalité de son existence. Désormais son quotidien est fait de combats contre des robots issus de son cerveau, de situations saugrenues provoquées par Haruko, et de l'arrivée d'une étrange police dont l'inspecteur en chef a des sourcils en feuille d'algues. Finalement, la tranquillité d'avant était peut-être préférable…

FLCL est né au temps où Gainax savait allier créativité et sens du commerce. Avec cette mini-série d'OAV, le studio caresse les otakus dans le sens du poil (grâce au léger fan service et aux clins d'œils aux séries et films cultes) mais il n'oublie surtout pas d'innover ! L'ambiance est travaillée et est certainement l'intérêt premier de l'anime. Grâce à une mise en scène révolutionnaire (qui n'a pas été conquis par la fameuse scène manga du premier et dernier épisode ?), des musiques entraînantes, des parti pris artistiques choquants, le téléspectateurs reçoit une baffe ! On ne reste pas indifférent, en bien comme en mal, devant cet OVNI de l'animation japonaise. Malheureusement pour Gainax, il y aura un avant (plein de nostalgie et d'œuvres grandioses) et un après FLCL (plein de productions médiocres versants dans la facilité). La réédition en un magnifique coffret de Dybex nous permet de nous concentrer sur une de leurs réussites. Dommage que l'éditeur n'en ait pas profité pour refaire l'interface graphique super cheap des DVD qui ne rend pas honneur au soin dont a bénéficié cette série.